On pensait qu’ils étaient réservés aux personnes âgées de plus de 60 ans. Et pourtant… De plus en plus de jeunes adultes découvrent qu’eux aussi peuvent être concernés par le cancer. À 20, 30 ou 35 ans, ils sont nombreux à faire face à un diagnostic qu’ils n’auraient jamais imaginé. Pourquoi cette hausse ? Et peut-on l’expliquer sans céder à la panique ? On fait le point avec les dernières données.
Une génération surprise par une maladie qu’elle ne soupçonnait pas
Élise, 28 ans, en est l’exemple émouvant. Sportive, non-fumeuse, sans antécédent familial… et pourtant diagnostiquée d’un cancer colorectal. Comme elle, de plus en plus de jeunes adultes, en pleine santé apparente, se retrouvent confrontés à une réalité brutale. Le plus troublant ? Ils ne correspondent pas au profil habituel de patient.
Et ce phénomène n’est pas isolé : il s’étend bien au-delà de nos frontières. Selon une étude publiée dans le British Medical Journal, l’incidence des cancers chez les moins de 50 ans a bondi de près de 80 % en seulement trois décennies. Et selon The Lancet Oncology, cette tendance pourrait s’intensifier d’ici 2050.
Pourquoi cette explosion soudaine de cas avant 40 ans ?
La science n’a pas encore toutes les réponses, mais plusieurs pistes se dessinent :
Le mode de vie actuel en cause
Nos assiettes sont souvent trop riches en aliments transformés, en sucres, en graisses saturées… Tandis que notre activité physique diminue, l’obésité, le diabète ou l’inflammation chronique s’installent, favorisant certains cancers. Le tabac, l’alcool et le manque de sommeil jouent aussi un rôle non négligeable.
L’environnement, dès le plus jeune âge
Pollution, pesticides, plastiques, perturbateurs endocriniens… L’exposition précoce à certains facteurs environnementaux pourrait créer un « terrain favorable » dès le plus jeune âge. Et plus l’exposition est ancienne, plus le risque augmente avec le temps.
Le microbiote, un nouvel acteur clé
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