« Avant de dire quoi que ce soit », dit-elle en s’arrêtant devant la porte fermée, « souviens-toi que je t’aime. Et c’était censé être une surprise pour ton anniversaire la semaine prochaine. »
Elle avait l’air terrifiée. Plus effrayée que je ne l’avais jamais vue, encore plus que lorsqu’elle a dû faire cette présentation au travail l’année dernière.
« Lily, qu’est-ce qui se passe ? » J’ai demandé.
Elle a pris une grande inspiration et a ouvert la porte.
Et là, posé sur une table faite sur mesure dans le coin, se trouvait le plus beau petit terrarium en verre que j’avais jamais vu. Complété par des roches, des plantes, des cachettes et des lampes chauffantes.
À l’intérieur, lové paisiblement sous une lumière chaude, se trouvait le plus beau boa des sables du Kenya que j’aie jamais vu.
J’ai cligné des yeux. Très fort. Puis j’ai cligné des yeux à nouveau.
Lily m’a regardé avec de la terreur dans les yeux.
« Surprise ? » dit-elle faiblement.
Je suis restée là, complètement sans voix.
» Elle s’appelle Bowie « , a poursuivi Lily nerveusement. « C’est moi qui l’ai appelée ainsi, mais tu peux tout à fait le changer si tu veux. L’éleveur a dit qu’elle était très douce et parfaite pour les débutants. Rosie m’a aidée à faire toutes les recherches. Ça fait des semaines qu’on prépare tout ça. »
C’est à ce moment-là que tout s’est mis en place. Les cachotteries. Les mensonges. Les appels téléphoniques mystérieux et les frais de l’animalerie.
Lily ne me trompait pas. Elle essayait de surmonter sa plus grande peur pour me surprendre avec la seule chose que j’avais toujours voulue mais que je n’avais jamais pensé pouvoir avoir.
Elle m’a tendu une minuscule enveloppe avec un petit nœud dessus.
À l’intérieur, il y avait un mot qui disait : « Joyeux anniversaire avant l’heure. Je te présente Bowie le Boa. P.S. – Oui, tu peux lui donner un nom plus cool si tu veux. »
Toute la panique, le doute et l’anxiété des dernières 48 heures se sont évaporés à ce moment précis.
Et à ce moment-là, alors qu’elle se tenait là, à côté d’un serpent littéral dans un aquarium, j’ai réalisé quelque chose d’important. Cette femme avait affronté sa pire peur pour moi. C’est la femme que je veux à mes côtés pour toujours.
Alors, j’ai sorti la boîte à bagues de la poche de ma veste. Oui, je l’avais encore depuis la séance de shopping d’hier.
Je me suis agenouillé dans notre chambre d’amis et j’ai dit : « Si tu peux m’aimer, moi et mon serpent, veux-tu m’épouser ? »
Elle a cligné des yeux. Puis elle a ri. Puis elle a pleuré.
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