Les AVC chez les enfants sont extrêmement rares, représentant moins de 1 % des cas. Toutefois, ils sont souvent difficiles à diagnostiquer. Chez l’enfant, un AVC peut se manifester par une grande fatigue ou des difficultés à bouger. Chez les adolescents, les symptômes ressemblent davantage à ceux des adultes, comme la perte soudaine de la parole ou des mouvements. Malheureusement, le diagnostic est souvent retardé, car les AVC sont inattendus chez les jeunes.
Les symptômes de l’AVC chez les femmes
Les femmes sont particulièrement touchées par les AVC, notamment en raison de leur espérance de vie plus longue. Le risque augmente avec l’âge, et des facteurs spécifiques aux femmes, comme la prise de la pilule contraceptive associée au tabagisme et aux migraines, la grossesse, la ménopause, ainsi que la dépression et le stress, augmentent les risques. Il n’y a pas de différences majeures dans les symptômes entre les hommes et les femmes, mais celles-ci sont souvent moins attentives à leur propre santé, ce qui peut retarder leur prise en charge.
Que faire en cas de symptômes d’AVC ?
En cas de suspicion d’AVC, il faut appeler immédiatement le 15. Même si les symptômes semblent légers, l’AVC est une urgence absolue. Les symptômes peuvent s’aggraver très rapidement. « Il ne faut surtout pas appeler le médecin traitant, car cela peut faire perdre des minutes précieuses », insiste le Pr Alamowitch. Un scanner ou une IRM du cerveau est indispensable pour déterminer si l’AVC est causé par une artère bouchée ou rompue, et cet examen doit être réalisé d’urgence à l’hôpital. Une fois pris en charge par le SAMU, le patient sera transféré dans une unité spécialisée en soins neuro-vasculaires.
Le Pr Igor Sibon, Président de la Société Française Neuro-Vasculaire, rappelle que « chaque minute gagnée sauve 2 millions de neurones et réduit les semaines de rééducation nécessaires ». Grâce à des traitements précoces comme la thrombolyse ou la thrombectomie, environ 50 % des patients peuvent guérir complètement.