Mais cette impression peut devenir un piège. À force de garder ces vêtements intacts, on retarde parfois l’acceptation de la perte. Ils figent les souvenirs, nous ancrent dans le passé, et rendent le deuil plus difficile. Pour les enfants et petits-enfants, hériter de ces habits peut être un poids émotionnel involontaire.
Il est parfois plus doux de transformer un vêtement en autre chose : un coussin, une pochette, un objet symbolique. Ou bien d’en faire don à ceux qui en ont besoin – un geste de partage profondément humain.
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Les objets préférés : entre attachement et dépendance émotionnelle
Il peut s’agir d’un livre usé, d’une vieille montre, d’un bibelot posé sur une étagère. Ces objets avaient une grande valeur pour la personne disparue. Mais leur charge émotionnelle peut devenir lourde pour ceux qui restent.
Conserver un ou deux objets choisis avec le cœur peut être réconfortant. Mais accumuler les souvenirs matériels crée parfois un sanctuaire figé, difficile à habiter au quotidien. Ces reliques peuvent envahir nos espaces et freiner notre capacité à vivre pleinement le présent.
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